À 18 ans, Emma se trouvait face à l’angoisse de l’orientation post-bac, comme des milliers de lycéens français. Aujourd’hui étudiante en troisième année de biologie à l’Université de Lyon 1, elle témoigne de son parcours sinueux mais finalement réussi via la plateforme nationale Parcoursup.
L’orientation post-baccalauréat représente un moment charnière dans la vie des jeunes, marqué par des choix déterminants pour leur avenir professionnel. Cette période cristallise de nombreux enjeux : pression sociale, questionnements identitaires, méconnaissance du monde professionnel et anxiété face à l’incertitude. En France, le système d’admission s’articule principalement autour de la plateforme Parcoursup, qui centralise les formations supérieures mais peut paradoxalement complexifier le processus décisionnel par la multiplication des possibilités. Les lycéens doivent naviguer entre leurs aspirations personnelles, leurs résultats scolaires, les débouchés professionnels et les contraintes géographiques ou financières. Les dispositifs d’accompagnement se multiplient – conseillers d’orientation, salons étudiants, tests d’aptitudes – mais beaucoup de jeunes expriment encore un sentiment d’isolement face à ces décisions. L’orientation post-bac ne se limite pas à un simple choix administratif ; elle constitue une véritable réflexion sur soi, ses valeurs et ses projections dans un monde professionnel en constante évolution. Témoignage d’Emma qui a trouvé sa voie grâce à Parcoursup.
De l’indécision à la révélation
« En terminale, je ne savais absolument pas ce que je voulais faire, » confie Emma. « J’hésitais entre le droit, la psychologie et la biologie. Mes parents voulaient que je tente médecine, mais je n’étais pas convaincue. »
Comme beaucoup d’élèves, Emma s’est retrouvée perdue face aux centaines de formations proposées sur Parcoursup. « J’ai d’abord paniqué devant toutes ces options. Puis j’ai décidé de prendre le problème à l’envers : identifier mes points forts et mes passions. »
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La stratégie gagnante
Emma a finalement opté pour une approche méthodique que beaucoup pourraient suivre :
« J’ai commencé par assister à tous les salons d’orientation possibles. J’ai ensuite utilisé les fonctionnalités de recherche avancée de Parcoursup pour filtrer les formations selon mes critères : localisation, domaine d’études, sélectivité. »
Une rencontre décisive lors des journées portes ouvertes de l’Université de Lyon a finalement cristallisé son choix. « Un professeur nous a fait visiter les laboratoires de recherche en biologie marine. J’ai eu un déclic. »
Des conseils pour les futurs bacheliers
Pour Emma, plusieurs facteurs ont été déterminants dans son choix final :
« Ne vous fiez pas uniquement aux brochures. Discutez avec des étudiants, assistez aux JPO. Aussi, ne négligez pas le projet de formation motivé sur Parcoursup – c’est votre chance de vous démarquer. »
Elle insiste également sur l’importance de prévoir un plan B : « J’avais fait 10 vœux différents, dont certains en biologie et d’autres en sciences de l’environnement. Cette diversité m’a rassurée. »
Un système perfectible mais utile
Si Emma reconnaît les défauts de Parcoursup, notamment le stress généré par l’attente des résultats, elle estime que la plateforme l’a aidée à structurer sa réflexion.
« Paradoxalement, devoir formuler mes vœux m’a obligée à réfléchir sérieusement à mon avenir. J’ai dû me projeter, me documenter, comparer les formations. »
Aujourd’hui pleinement épanouie dans ses études, Emma envisage de poursuivre en master de biologie marine. « Parcoursup n’était qu’une étape. Le plus important, c’est d’être à l’écoute de ses aspirations et de rester ouvert aux opportunités. »
Pour les lycéens qui consultent actuellement Parcoursup, Emma offre un dernier conseil : « N’ayez pas peur de changer d’avis. Votre premier choix n’est pas forcément le bon, et c’est normal. L’essentiel est de faire un choix éclairé et de vous donner les moyens de réussir. »