Comme Johanna, 9 françaises sur 10 se tournent vers des cosmétiques bio ou naturels. Retrouvez tout de suite son témoignage.
Prendre soin de sa peau tout en respectant l’environnement. Voilà la promesse des cosmétiques bio. D’après une étude menée par l’association Slow Cosmétique et Harris Interactive, de plus en plus de françaises se tournent vers ce mode de consommation. Parmis elles : Johanna, étudiante en master commerce international et langues appliquées.
Exit les produits nocifs
Pulpe de vie, Garnier bio, Charlotte bio ou encore Naturanove remplissent les placards de sa salle de bain. Depuis maintenant trois ans, la jeune lyonnaise n’utilise que des produits bio dans sa routine beauté. « J’ai commencé à vraiment me pencher sur le sujet lorsque mon père est devenu vegan, il y a cinq ans. Le concept d’écologie est venu s’ancrer dans notre quotidien, et j’ai naturellement décidé de faire des changements aussi en cosmétiques », raconte-t-elle.
Entre perturbateurs endocriniens, ingrédients nocifs et cancérigènes, Johanna prend conscience des risques de certains produits. « Ça m’a un peu affolée », confie-t-elle.
Changer sa routine beauté demande beaucoup de précaution. Il faut se renseigner sur la composition des produits et surtout, ne pas se faire avoir par le greenwashing.
Le greenwashing, quésaco ?
Le greenwashing est une technique de marketing qui consiste à vendre un produit en faisant croire qu’il est naturel et bio. Alors qu’il ne l’est pas. Les marques mettent en avant un ingrédient naturel sur le packaging, mais si l’on regarde la liste des composants, on remarque que leur formule contient aussi une grande majorité de produits synthétiques. « Au début, j’essayais vaguement de faire des changements mais je me faisais avoir par le greenwashing. Notamment les marques qui écrivent en gros « naturel » alors qu’il y a simplement 2% d’huile de lavande, par exemple… », témoigne l’étudiante.
Et pour ne pas tomber dans ce piège, il faut apprendre à décrypter la liste d’ingrédients INCI au dos du produit. On commence par regarder les six premiers ingrédients listés et chercher les noms des substances nocives : les dérivées du pétrole et autres matières synthétiques polluantes (Petrolatum, Cera microcristallina, Paraffinum liquidum, PEG, EDTA, butyl-, ethyl-, propyl-). Les silicones et polymères (diméthicone, -polymer-, -vinyl-) ainsi que les composés synthétiques suspectés d’être des perturbateurs endocriniens (paraben, phénoxyéthanol, benzophénone…). Dans le reste de la liste, on traque les noms suivants : PPG, PEG, EDTA. Si le produit cosmétique contient l’un de ses composants, il faut le bannir ! Adapter ses produits en fonction des besoins de sa peau est essentiel. « En changeant de produits, j’ai remarqué une différence sur ma peau », confirme-t-elle.