Dans le quartier de Gambetta, à Nice, un important incendie s’est déclaré le 25 novembre 2022. À l’intérieur de cet immeuble se trouvait Bilal, étudiant en communication. Son appartement a brûlé, et aujourd’hui, il accepte de nous partager son témoignage. 

Vendredi 25 novembre 2022, aux alentours de 2 heures du matin. Cette date, Bilal s’en souviendra toute sa vie. Alors qu’il dormait à poings fermés, le jeune homme âgé de 22 ans est subitement réveillé par sa colocataire. À partir du moment où il ouvre les yeux, tout va très vite. « Je vois de la fumée qui commence à rentrer dans l’appartement et j’entends un énorme bruit. C’était le détecteur de fumée », se souvient-il. Sans réfléchir, Bilal prend ses chaussures et court vers la sortie, suivi de près par son amie. 

« Au début, je ne pensais pas que c’était très grave ». C’est une fois à l’extérieur, en sécurité, qu’il réalise la gravité de l’incendie. Des cris de peur et de détresse résonnent dans les rues de Nice. Certaines personnes se mettent à courir et se précipitent vers l’extérieur de l’immeuble. D’autres, bloqués sur leur terrasse, appellent à l’aide. Et puis il y a ceux qui pleurent à chaudes larmes car des membres de leur famille sont encore à l’intérieur… Bilal, impuissant, assiste à ces scènes effroyables. « C’était la panique totale », glisse l’étudiant. Les pompiers arrivent rapidement sur place et libèrent un maximum de personnes. Malheureusement, une femme a perdu la vie dans l’incendie… 

 « C’était un moment très difficile que je n’ai pas envie de revivre »

Vers 5h30 du matin, malgré l’état de l’immeuble, Bilal est quand même autorisé à retourner chez lui pour récupérer quelques affaires. « Le feu a gagné ma porte, elle était complètement brûlée. Elle a aussi été abîmée lorsque les pompiers sont rentrés de force pour éteindre les flammes. Par chance, rien d’autre n’a été touché. Il y a seulement la fumée qui a sali et enfumé mon appartement. Mais pour le reste, on n’a pas eu de pertes matérielles », se remémore-t-il. 

Pendant plusieurs mois, celui qui est originaire de Toulon a dû s’armer de patience, rentrer quelques jours au domicile parental avant de loger chez des amis. Par ci, par là. Tel un vagabond. « L’immeuble a été interdit d’accès pendant plus d’un mois. Il y a eu énormément de démarches administratives avant que je puisse regagner mon appartement. Il faut savoir qu’à l’heure où je vous parle, on a pu retourner chez nous il y a à peine deux ou trois jours ». 

Encore aujourd’hui, quatre mois après les faits, Bilal ne réalise toujours pas. « Je pense que j’ai subi un choc. J’ai un peu de mal à me remémorer ce qui s’est passé exactement à mon réveil, c’était très flou. C’était un moment très difficile que je n’ai pas envie de revivre », témoigne-t-il. Avant d’ajouter : « En me couchant ce soir-là, j’aurais très bien pu y passer. On ne sait pas comment cela aurait pu tourner, on aurait très bien pu rester coincé… ». 

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témoignage appartement brûlé
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